GR 5 : 10 étapes incontournables dans les Alpes + guide pratique
Traverser les Alpes à pied, une idée qui titille bon nombre de randonneurs au besoin d’air pur et de grands espaces. Le GR 5, ce long sentier serpentant des rives du Léman jusqu’aux plages niçoises, rassemble tout ce qu’un amoureux de montagnes, de traditions et de nature espère trouver : panoramas somptueux, rencontres inattendues, villages pittoresques, et parfois, défis capables de surprendre même les plus aguerris. Ce guide propose une sélection des étapes marquantes du GR5, des astuces pour se préparer, des conseils sur l’équipement, sans oublier quelques anecdotes et un témoignage pour mieux cerner la réalité du terrain. Alors ? Envie d’en savoir plus sur ce tracé légendaire ? C’est ici que commence l’aventure.
GR 5 : une traversée remarquable au cœur des Alpes
Le GR 5, appelé « Grande Traversée des Alpes », traverse l’une des plus vastes zones de montagne d’Europe. Avec quelque 650 kilomètres à arpenter depuis Thonon-les-Bains, au bord du Léman, jusqu’à Nice sur la Côte d’Azur, chaque journée sur ce chemin livre de superbes découvertes. Le sentier alterne entre vallées encaissées, plateaux d’alpage, cols élevés et passages dans de petits villages de caractère. Il croise notamment les massifs du Chablais, du Mont Blanc, du Beaufortain, de la Vanoise, de la Maurienne, puis poursuit au sud vers le Briançonnais, le Queyras, l’Ubaye et le Mercantour. Difficile de trouver plus varié, question paysage.
Les randonneurs sont unanimes : chaque portion du GR 5 propose une atmosphère différente. Les sentiers côtoient de vastes prairies fleuries, longeant parfois le torrent ou surplombant des vallées profondes. Les traditions locales, la gastronomie savoureuse, mais aussi le patrimoine architectural jalonnent chaque étape. Un trek idéal pour s’immerger dans la diversité alpine.
Étape 1 : Début tranquille à Thonon-les-Bains
Thonon-les-Bains ouvre le bal du GR 5 avec une ambiance apaisante. Les premiers kilomètres suivent les rives du lac Léman, la vue se dégage sur les montagnes suisses. L’itinéraire progresse doucement à travers coteaux, forêts et petits villages. Un prologue qui sert d’échauffement et où la tentation de se baigner avant la marche ne laisse personne indifférent.
Souvent, les marcheurs profitent de cette partie pour ajuster leur sac, revoir le contenu et alléger leur charge. La prudence est de mise, car l’enthousiasme du départ peut vite se heurter au poids excessif ! D’ailleurs, nombre de débutants racontent avoir revu intégralement leur équipement dès les premières heures… La patience est donc de rigueur.
Étape 2 : Au pied du Mont Blanc, entre Chablais et sommets
L’étape qui mène du Chablais à la région du Mont Blanc impressionne immédiatement. Le sentier grimpe progressivement, offrant un bel aperçu sur les aiguilles, glaciers et sommets de Haute-Savoie. Les panoramas sont souvent bluffants, surtout quand le soleil joue avec les nuages sur les pentes escarpées.
Les variantes sont nombreuses, quelques passages peuvent être techniques mais la beauté du site compense largement l’effort. Rares sont ceux qui restent insensibles au ballet des parapentes sur fond de neige éternelle. Ici, chaque pause devient prétexte à la contemplation.
Conseil : Évitez de forcer dès le début de cette section. Prévoyez des pauses régulières, hydratez-vous et adaptez votre rythme aux dénivelés.
Étape 3 : Beaufortain, des alpages vivants et saveurs locales
Le passage dans le massif du Beaufortain est souvent décrit comme l’un des plus chaleureux. Les sentiers serpentent au cœur d’alpages où pâturent les vaches, régalant les promeneurs de leur tintement régulier. Le Beaufortain est aussi réputé pour son fromage à pâte dure, apprécié en refuge ou au détour d’une fromagerie artisanale.
Anecdote : Plusieurs marcheurs parlent d’un séjour mémorable où la dégustation du Beaufort se fait face à la chaîne du Mont Blanc, avec pain de campagne et verre de jus fraîchement pressé. L’ambiance est alors au partage, loin de l’agitation urbaine.
Étape 4 : La grandeur sauvage du parc de la Vanoise
Premier parc national créé en France, la Vanoise offre une randonnée à travers vastes plateaux, cols élevés et paysages d’une majestuosité rare. Les bouquetins, chamois ou marmottes croisent souvent la route des marcheurs. Ici, le silence de la montagne invite à la rêverie et à la sérénité.
Le secteur de la Vanoise oblige parfois à traverser des zones dénuées de réseau ; une carte IGN à jour reste incontournable pour s’orienter. Les refuges disséminés facilitent la progression, parfois étape après étape, mais il n’est pas rare de croiser des campeurs installés en bivouac discret, loin des sentiers battus.
Étape 5 : Haute Maurienne, terroir entre France et Italie
La Haute Maurienne, tout près de la frontière italienne, se distingue par un héritage culturel mêlant influences françaises et transalpines. Architectures, célébrations et cuisine locale traduisent cette richesse. Les paysages alternent entre vallées verdoyantes et sommets minéraux. La météo, parfois capricieuse, impose une attention particulière aux prévisions à chaque passage de col.
Les randonneurs attentifs noteront la différence de dialecte et le mélange surprenant de spécialités italiennes dans les auberges. Une expérience qui donne au voyage une saveur toute particulière. Petit conseil d’habitué : testez les ravioles maison, souvent généreuses et réconfortantes après une longue journée.
Matériel obligatoire pour randonner dans les Alpes
- Chaussures de randonnée : Elles doivent être bien rodées et adaptées au terrain accidenté ; gare aux modèles neufs, sources fréquentes d’ampoules.
- Sac à dos ergonomique : Le secret, c’est d’emporter uniquement l’indispensable pour éviter de se tordre le dos ou de souffrir à chaque montée.
- Vêtements techniques : L’imprévisibilité du climat alpin rend la superposition d’épaisseurs vivement conseillée ; on passe du chaud au froid en quelques minutes.
- Carte et boussole : Indispensables, surtout sur les portions isolées ou mal balisées.
- Réserve d’eau et ravitaillement : Certains tronçons sont dépourvus de sources ; mieux vaut planifier avant chaque départ.
Étape 6 : Briançonnais, villages et lumière unique
Briançon, ville la plus haute de France, offre aux marcheurs de passage une ambiance singulière. Les couleurs et la luminosité produisent des tableaux où chaque pierre prend vie sous le soleil du Sud. Les villages alentours, perchés sur les contreforts, invitent à la découverte et au repos.
Malgré leur altitude, ces localités restent très accueillantes. L’hospitalité est souvent mentionnée dans les récits, tout comme la cuisine rustique et les fêtes traditionnelles qui rythment la saison estivale.
Témoignage : « Nous sommes arrivés à Briançon épuisés, les mollets douloureux. Mais en dégustant une tarte aux myrtilles chez l’habitant, tout le monde a retrouvé le sourire – une pause qui reste gravée dans nos souvenirs. » (Julie, randonneuse venue de Lyon.)
Étape 7 : Le calme et la splendeur du Queyras
Moins fréquenté que d’autres massifs, le Queyras combine tranquillité et nature préservée. Les sentiers déroulent des paysages tout en finesse, ponctués de torrents, prairies et vallons fleuris. Ce secteur séduit surtout ceux en quête de ressourcement. Les hébergements y sont généralement familiaux, parfois gérés par des passionnés du terroir.
La faune est visible au petit matin ou en soirée : marmottes, aigles et, plus rarement, cerfs traversent çà et là. Attention, toutefois, aux orages soudains en fin d’après-midi. Prévoir un abri ou bien s’arrêter à temps reste la meilleure option pour profiter sans se presser.
Étape 8 : Ubaye, solitude et charme discret
L’Ubaye attire ceux qui préfèrent l’intimité d’un massif moins parcouru. Les vallées sont profondes, les villages peu nombreux, et le silence prédomine. Parfois, marcher seul procure un sentiment de liberté rare, et chaque sommet franchi apporte son lot de satisfaction. Beaucoup de randonneurs évoquent ce passage comme une sorte de retour à soi, une pause dans le tumulte du voyage.
Il n’est pas rare, dans la vallée de l’Ubaye, de rencontrer des troupeaux en transhumance accompagnés de bergers sympathiques. L’échange de quelques mots, le partage d’un bout de fromage ou d’une histoire, voilà qui rythme ces étapes solitaires.
Étape 9 : Mercantour, montagnes et influences méditerranéennes
Dernière marche avant l’arrivée, le Mercantour étonne par sa douceur. Les cols sentent bon la lavande, les champs d’oliviers rappellent la proximité du littoral. Le sentier descend vers le sud, croisant lacs d’altitude et vestiges archéologiques. Même la faune évolue : on distingue parfois le gypaète ou des papillons peu courants.
La transition vers Nice se fait progressivement, la mer apparaît peu à peu à l’horizon, et chaque pas rapproche de la fin du périple.
| Massif/Étape | Distance approximative | Niveau de difficulté | Points d’intérêt | 
|---|---|---|---|
| Chablais | 25 km | Facile/Moyen | Lac Léman, villages thermaux | 
| Mont Blanc | 30 km | Difficile | Glaciers, vues sur le sommet | 
| Beaufortain | 40 km | Moyen | Alpages, fromageries | 
| Vanoise | 45 km | Difficile | Parc national, faune alpine | 
| Maurienne | 50 km | Moyen | Vallées sauvages, traditions | 
| Briançonnais | 35 km | Moyen | Villages perchés, fortifications | 
| Queyras | 40 km | Moyen | Sérénité, faune locale | 
| Ubaye | 38 km | Facile/Moyen | Solitude, transhumance | 
| Mercantour | 37 km | Moyen | Lacs, ambiance méditerranéenne | 
| Nice | 10 km | Facile | Arrivée sur la mer | 
Étape 10 : Nice, l’arrivée saluée par la Méditerranée
Après l’effort, le réconfort : l’arrivée sur Nice marque l’aboutissement du voyage. Le GR 5 achève son parcours par un plongeon dans l’univers méditerranéen, entre palmiers, plages et parfums de marché provençal. Sourires, fatigue et fierté se mêlent : c’est le moment de profiter, de se reposer et de partager son expérience avec d’autres passionnés.
L’étape finale se savoure en terrasse autour de plats locaux, souvent avec des anecdotes sur les péripéties du trek et les rencontres marquantes sur les sentiers.
Erreurs fréquentes et astuces pour réussir
- Oublier de s’alléger : L’envie d’emporter trop d’affaires finit souvent par un tri sévère après une ou deux étapes. La simplicité remporte la palme.
- Ignorer les alertes météo : Le temps change vite, surtout en altitude. Les systèmes d’alerte météo des refuges ou du site FFRandonnée offrent des mises à jour précieuses.
- Rater son entraînement : Les dénivelés demandent une bonne préparation physique. Montez les escaliers régulièrement avant le départ, trottinez, marchez en terrain varié pour renforcer vos chevilles.
- Négliger l’alimentation : Des baisses d’énergie peuvent surgir à tout moment ; glissez des fruits secs et des barres céréalières dans votre sac, et n’hésitez pas à goûter les spécialités de chaque vallée.
Quelle saison privilégier ?
Choisir le bon moment pour partir sur le GR 5, c’est mettre toutes les chances de son côté :
- Juin à septembre : Les journées sont longues, la neige a fondu sur la majorité des cols, l’affluence reste plus faible en juin et septembre.
- Automne : Les forêts s’embrasent de couleurs, les refuges sont plus tranquilles, mais certains cols peuvent recevoir de la neige dès octobre.
- Hiver : Ce choix s’adresse aux adeptes d’alpinisme ou de raquettes. Les conditions sont difficiles et ne conviennent pas à tout le monde.
FAQ
- Quel temps de marche prévoir au total ? Comptez entre 3 et 5 semaines, selon les étapes, la météo, la forme et les variantes choisies.
- Y a-t-il des variantes existantes ? Oui, de nombreux itinéraires parallèles permettent d’adapter le parcours. Certains randonneurs privilégient les balcons plus faciles ou fuient les grosses affluences sur certaines portions.
- Comment bien s’équiper ? Miser sur la simplicité et le confort : vêtements adaptés, coupe-vent, chapeau ou casquette, crème solaire, bonnes chaussettes et réserve d’eau.
- Peut-on camper en bivouac ? Il est autorisé dans la majorité des secteurs, à condition de respecter la réglementation locale et de ne laisser aucune trace.
- Quelle difficulté technique rencontrer sur le GR 5 ? Globalement, le sentier propose des sections accessibles aux débutants comme aux aguerris, mais certaines étapes comportent des passages rocailleux ou de forts dénivelés. Une bonne lecture du terrain reste recommandée.
- Où trouver des informations fiables sur le GR 5 ? Les guides papier, les sites spécialisés et les forums de randonneurs proposent des retours précieux. Le site FFRandonnée et les communautés de marcheurs sur Internet sont des ressources à consulter.
Sources :
- ffrandonnee.fr
- glenat.com
- randonner-leger.org
 
 
 
 
